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Collectif Coin avec Rachid Ouramdane & Lora Juodkaite, EtSi… © David Gallard

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Manier la matière, la machine et l’objet pour relier l’humain et la technologie

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À la rentrée – pour l’ouverture de la Biennale Nemo – Collectif Coin a été invité à investir le CENTQUATRE-PARIS avec Ataraxie. Nous avions alors initié un décryptage des fondamentaux de la création artistique singulière, immersive et sophistiquée de Collectif Coin incarnée par Maxime Houot, son fondateur.

Explorant les limites de sa propre perception, Collectif Coin déploie – depuis maintenant dix années – une pratique à la fois artistique & artisanale. Son questionnement commence à l’atelier, en fabriquant le dispositif qui sera support de sa prochaine création. Artisan-plasticien qui réunit l’humain et la technologie et manie la matière, la machine et l’objet : un triptyque fondamental dans son process artistique.

Nous poursuivons, aujourd’hui, l’exploration à quelques semaines d’EtSi… pièce chorégraphique conçue en duo avec Rachid Ouramdane et avec Lora Juodkaite présentée à Chaillot – Théâtre national de la danse : du 14 au 16 décembre prochains.

Horya Makhlouf pour jigsaw – balto est allée à la rencontre de Maxime Houot.

Entretien passionné – au long cours – pour décrypter et donner à partager les composantes d’un art saisissant qui déploie, au fil des oeuvres : un savoir-faire unique & poétique, où l’on est convié à se plonger pleinement – corps & âme ne faisant qu’un.

La seconde partie est à découvrir ci-dessous et à retrouver sur balto – une réalisation & publication jigsaw.

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« Je pense que j’arrêterai le jour où j’aurai chorégraphié un ballet ! »

Le répertoire de gestes que tu compiles pour activer ou perturber le mouvement s’amplifie au fur et à mesure de tes projets et de tes collaborations avec d’autres artistes, d’autres matériaux et machines, mais aussi d’autres disciplines. Tu collabores notamment – pour la deuxième fois – avec Rachid Ouramdane sur un projet dans lequel le mouvement est au cœur de vos préoccupations communes. Pourquoi la danse ? Quelle histoire du mouvement pouvez-vous écrire ensemble ?

Maxime Houot – Collectif Coin – Je ne sais pas pourquoi la danse, mais elle a, en elle, ce quelque chose que je n’arrive pas à saisir. Je pense que j’arrêterai le jour où j’aurai chorégraphié un ballet. Mon nouvel objectif ! Aha.
Mes premières vibrations artistiques sont issues de la musique – post-rock, guitare électrique, batterie, machines. Mon intérêt pour la danse est venu ensuite, de manière organique quand Collectif Coin a commencé à émerger. À l’époque, on a commencé à sortir de la scène et à augmenter nos médias et nos outils de création. On a essayé de dépasser nos instruments, nous sommes allés vers la performance comme terrain d’expérimentations. Et le corps est devenu assez central dans mon travail. En tant que spectateur, les pièces qui me touchent plus intensément sont souvent issues de la musique ou de la danse. En complément naturel du corps, le mouvement m’intéresse tout particulièrement. Faire bouger : une action à la genèse de tout acte de création pour moi. Dès les premiers moments sur scène, je me suis intéressé à suggérer le mouvement juste avec deux projecteurs. Je pouvais alors passer des heures à les programmer. La perception que l’on a du mouvement et notamment les études de Gunnar Johansson, dans les années 1970 me fascinent. Comment arriver – à travers 3 LED – à figurer le mouvement d’un homme en train de marcher ou de danser. On touche alors à autre chose – au-delà du mouvement – au minimalisme qui permet de narrer un récit, en très peu de… pixels.

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WAAO

L’envers de la fête : une exposition inédite pour interroger notre rapport à la fête, dans ses dimension politiques, sociales et architecturales.

­L’exposition L’envers de la fête – présentée du 5 juillet au 7 septembre 2025 au Bazaar St So à Lille, dans le cadre de la 7ème édition de lille3000 : Fiesta – propose une exploration des dimensions politiques, sociales et architecturales de la fête. L’envers de la fête est une création originale du WAAO et de ses commissaires associés Georgi Stanishev et Gilles Delalex, en co-production avec Bazaar St So.

La pratique de la fête peut sembler déconnectée dans un contexte actuel sensiblement anxiogène. Pourtant, la fête se révèle être un espace de transformation sociale, un refuge pour les communautés marginalisées et un catalyseur de luttes contemporaines.

Conçue comme une installation immersive, l’exposition L’envers de la fête invite à une expérience singulière de la fête, à mi-chemin entre sa préparation et sa fin, et invite ainsi à une réflexion sur son rôle social et politique, ainsi que son potentiel de transformation.

Microtopies : reconsidérer la place du vivant, du réemploi, de l’imaginaire et de l’utopie dans nos paysages urbains.

Microtopies est un festival de cabanes porté par le WAAO – Centre d’architecture et d’urbanisme invitant à reconsidérer la place du vivant, du réemploi, de l’imaginaire et de l’utopie dans nos paysages urbains en mouvement — entre urbanisme, architecture, design et paysagisme.

Organisé par le WAAO, en collaboration avec la Métropole Européenne de Lille (MEL), Edwood Construction, Ramery ainsi que plusieurs communes et entreprises des Hauts-de-France associées — le Festival Microtopies est une occasion exceptionnelle de mettre en lien les habitants, collectivités, associations, architectes, paysagistes, urbanistes et concepteurs autour de l’installation de micro-architectures sur différents espaces publics reliés par l’eau de la métropole lilloise et à Dunkerque : places, parcs, terrains vacants, forêts, marais…

Le Festival Microtopies invite les habitant·e·s à découvrir, à vivre et même à prendre part à la construction de micro-interventions architecturales éphémères et inédites : 12 cabanes fabriquées – à partir de matériaux de récupération – et imaginées par des collectifs d’architectes, d’urbanistes, de paysagistes et de designers lauréats d’un appel à projets national qui avait pour enjeux de/d’ :

– proposer des espaces de vie pour les habitant·e·s dans l’espace public

– animer et faire vivre des espaces naturels,

– réveiller la curiosité 

– permettre à la jeune génération d’architectes-paysagistes, d’explorer et d’expérimenter 

– permettre d’éveiller les imaginaires, questionner notre environnement naturel quotidien 

– interroger les notions d’économie circulaire, de ressource, de recyclage des matériaux, de réemploi 

– valoriser les concepteur·rice·s, les entreprises et les savoir-faire locaux à travers des projets engagés.

Tout au long de l’été — les cabanes construites, sur l’ensemble du territoire, activent des lieux d’animations, de parcours, d’ateliers et de rencontres.

Le Festival Microtopies, à travers les différentes installations sur les 12 sites – compose un itinéraire estival jalonnant l’ensemble du territoire qui permet de nouvelles approches, à travers des regards inédits sur les communes de la Métropole européenne de Lille et de Dunkerque tout en dévoilant des parcours de mobilités : à pied, à vélo…

À l’automne — en partenariat avec la chaire Metroforum de l’Université de Lille, le WAAO proposera une analyse et des méthodes issues des expérimentations menées, dans le cadre d’une publication dédiée.

Le WAAO est une association créée en 2006 à Lille, qui oeuvre à la transmission de la culture architecturale, paysagère et urbaine : expositions, conférences, ateliers, visites urbaines, outils pédagogiques… Le programme du WAAO agit comme une plate-forme de valorisation, de rayonnement, de dialogue, de rencontre et de collaboration à l’échelle métropolitaine, nationale et internationale.

Il est un « forum » pour accompagner la compréhension de l’avenir des villes et des territoires auprès de tous les publics. La transmission des sujets liés à l’architecture, au paysage et à l’urbanisme fait partie intégrante de l’éducation à la citoyenneté. 

Le WAAO cherche à rendre accessible à tous·te·s les codes de la ville, des territoires, leur fabrication et leur fonctionnement.

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