Un témoignage photographique intime face à la maladie de Charcot
Fisheye Gallery présente le travail sensible de la photographe plasticienne Flore Prébay avec sa série Deuil blanc : le témoignage intime de ses sentiments face à l’annonce de la démence fronto-temporale et de la maladie de Charcot de sa mère.
Deuil blanc est l’expression authentique de ce « deuil qui vient avant le deuil ». Dans les étendues perdues d’Islande, qu’elle saisit lors d’un voyage introspectif, elle retrouve le portrait de sa mère qui s’éteint peu à peu. Là-bas, sans le conscientiser tout de suite, l’artiste fait des paysages : « une métaphore du cerveau malade qui dégénère, une analogie du temps qui passe et qu’on ne peut pas contrôler ».
« De retour à Paris, j’ai compris que c’était ainsi que je devais présenter ma mère, à travers mes sentiments, sans la montrer de manière frontale. Et l’Islande, entre ses volcans, ses glaciers, sa terre brûlée et sa verdure luxuriante, résonnait avec mon chaos intérieur. » Flore Prébay
Pour donner corps à la disparition progressive de sa mère, Flore Prébay s’appuie sur des tirages uniques, réalisés sur des papiers artisanaux conçus par son oncle, artisan papetier. Jouant entre l’image numérique et les feuilles texturées, l’artiste enrichit ses photographies de touches d’aquarelle, révélant des teintes de bleu glacé et de terre chaude. Ces marques fugaces symbolisent l’éphémère et l’effacement, reflétant l’évolution de la maladie.
« Chaque impression est sur un papier différent, comme chaque prisme de la démence est différent en fonction des dialogues échangés ou de la journée. J’aime cette idée de démultiplier les sensations et les oeuvres. » Flore Prébay
Le papier devient alors une extension de ses images et non simplement le support.
Aujourd’hui, Flore Prébay espère que son travail contribuera à faire avancer la recherche sur la maladie de Charcot.
Deuil blanc est également édité en livre d’artiste — entré dans la collection de la BnF et produit en édition limitée.

Flore Prébay
Exprimer par la photo ce qui échapppe aux mots
Flore Prébay, photographe plasticienne née en 1998 à Paris, explore le monde par une approche sensorielle, où la photographie devient un langage émotionnel, un moyen d’exprimer ce qui échappe aux mots. Diplômée d’un Bachelor en 2020, elle ouvre son studio, Dépoli, à Malakoff , et oriente sa pratique de la photographie vers une démarche plus expérimentale et plastique. Elle orne ses tirages de touches délicates d’aquarelle et sonde la matérialité de l’image en utilisant notamment des papiers artisanaux fabriqués par son oncle..
En 2023, Flore Prébay est finaliste du prix Picto de la Mode, avec sa série Illusion exposée au Palais Galliera ainsi qu’au OFF des Rencontres d’Arles, à la galerie La PAGODE. L’année suivante, en 2024, elle est de nouveau finaliste du Prix Picto de la Mode grâce à sa série Onirique. La même année, elle est sélectionnée pour le Prix des Jeunes Talents des Agents Associés et présente son travail à l’Agence VU’. Elle crée également Deuil blanc, une série sélectionnée pour le Salon Approche – Unrepresented 2025, avec le soutien d’Initial Labo. À cette occasion, un livre d’artiste unique est édité en tirage limité, en collaboration avec Ruscombe Mill Paper et Laurel Parker Books. L’ouvrage intègre les collections nationales de la Bibliothèque nationale de France (BnF), acquis par Héloïse Conesa – chargée de la collection de photographie contemporaine au département des Estampes et de la Photographie de la BnF.


jeudi 16 octobre 2025 : 19:00 à 21:00
Vernissage de l’exposition Deuil blanc de Flore Prébay
présentée par Fisheye Gallery
avec le soutien d’Initial Labo
+ En présence de l’artiste et de Benoit Baume – co-fondateur et président de Fisheye, Mehdi Mejri – directeur de Fisheye Gallery et de Tess Druot – responsable de Fisheye Gallery
+ Lieu : Fisheye Gallery
+ Adresse : 2 rue de l’Hôpital Saint-Louis, Paris 10e
+ RSVP presse/professionnels : ICI